Philippe Debiève

Auteur photographe – Artiste visuel

 

 

Né à Besançon en 1956, je photographie et réalise mes propres tirages depuis 1971, suite à la la découverte d’une exposition de Lucien Clergue. La photographie animalière me passionnait alors et je me suis attaché durant près d’une décennie à des études de biologie tout d’abord dans ma ville natale puis à Neuchâtel; diplômé des deux universités avec une orientation en biologie-écologie et une spécialisation en parasitologie.

Domicilié en Suisse, j’ai travaillé quelques années au sein d’un groupe pharmaceutique français. En parallèle j’ai suivi des formations auprès d’artistes en peinture et gravure en taille-douce. En 1993 j’ai créé un atelier & galerie à Ornans dans la vallée de la Loue, lequel sera détruit par une inondation à Noël 1995.

À partir de 1996, revenu dans les hauteurs neuchâteloises, je me suis installé à La Côte-aux-Fées, sur les hauteurs du Val-de-Travers.
De nombreuses expositions collectives et individuelles en France et en Suisse ont été mises en place de 1993 à 2009, époque à laquelle j’ai saisi l’opportunité d’avoir un poste au sein du Service des Migrations neuchâtelois, jusqu’en 2020. Cette période riche en la connaissance de l’Autre m’a ouvert d’autres chemins que je parcours désormais.

Depuis le 1er janvier 2022, je suis inscrit comme auteur photographe et artiste visuel indépendant auprès de l’Etat de Neuchâtel , spécialisé dans les tirages sur papier par les techniques de la gomme bichromatée et des cyanotypes, mises au point au 19ème siècle.

J’ai appris la technique de la gomme bichromatée à Liège auprès de Didier Gillis et ai eu l’opportunité de travailler avec Eric Bouvet à Lausanne, Antoine d’Agata en Arles & Klavdij Sluban au Monténégro et en Albanie .

Je me considère comme un portraitiste narratif. Contemplatif par essence, il me plaît de tenter de découvrir « l’âme » des êtres et des lieux en portant mon attention sur la rencontre et son intensité.

C’est par mes travaux sur le « corps en nudité » et mes « notes photographiques » que mes narrations s’élaborent progressivement, établissant des ponts entre elles, entre les portraits des gens et ceux de lieux où ils vivent pour devenir des alliances, des évocations.

 

Philippe Debiève, la Côte-aux-Fées, le 6 mai 2024


Expositions photographiques récentes

• 2020 Exposition collective, ARTY SHOW, Neuchâtel (Suisse).
• 2021 Salon des Refusés, La Chaux-de-Fonds (Suisse).
• 2021 Grain d’Pixel / Festival de la Photographie, Besançon (France).
• « Sous la lumière des Verrières », exposition individuelle lors du 150ème anniversaire de l’internement de l’armée de l’Est en Suisse (Bourbakis).
• 2022 Exposition de gommes bichromatées, cyanotypes, tirages et portfolios / Galerie « Bleu de Chine », Fleurier, Val-de-Travers, Suisse.
• 2022 Exposition individuelle gommes bichromatées, tirages et éditions limitées, Salon « Les auteurs aux balcons », Plombières-les-Bains (Vosges, France).
• 2023 Maison de l’Image et de la Photographie / M.I.P. Besançon, « Humanités ».
• 2024 Exposition « Terre & Peau » en collaboration avec la céramiste MyZiMa et Gabrielle Poncioini, 18 au 20 octobre, galerie « Café Décintré » Rainans (Jura).
• 2024 Errances en Margeride.
• 2025 Installation partielle de « Terre & Peau » et présentation de différents aspects de mes travaux lors des journées « Créativité et Savoir-Faire » organisées par l’association Artemisia à Sainte-Croix. Atelier de MyZima & MuMAPS (Musée de la Mécanique d’Art et du Patrimoine).
• 2025 Errances en Gévaudan.
• 2025 Exposition « Balcon-Transit(s) galerie « Le Bunker » à Sainte-Croix (CH-VD).
• 2025 Participation à l’élaboration de la « Balade Industrielle » de Sainte-Croix par la réalisation de photographies contemporaines des sites industriels abordés dans le parcours: site internet, flyer, livret, panneaux etc… (Ville de Sainte-Croix, Office de tourisme). La Balade industrielle sera inaugurée en septembre 2025.


Travaux en cours et projets à moyens et longs termes:

• Suite d’un travail à finalité éditoriale sur la ligne de chemin de fer entre Dole & Saint-Claude, la Voie des Hirondelles, en collaboration avec l’écrivain Pierre Perrin. Exposition également prévue, dates non précisées.
• Evocations narratives autour de la destruction annoncée et la disparition du village de pécheurs d’Yvonand (Vaud).
• Reprise du projet Aqua Gora, consacré aux Balkans.

À propos…
EVOCATIONS LUXOVIENNES – 2024
En décembre 2023, La Ville de Luxeuil-les-Bains m’a fait l’honneur de m’inviter à exposer au Musée de la Tour des Echevins pour la saison 2024.
Vivement honoré et séduit par cette proposition, j’ai défini un projet de résidence alternée sur plusieurs mois en immersion complète dans la ville de Luxeuil-les-Bains et de ses environs. Puis d’en effectuer la restitution concrète par une exposition de cyanotypes. L’idée en a été acceptée et j’ai pu mener à bien l’ensemble de cette errance artistique, en toute liberté et avec un appui constant et précieux pour aller là où les autres ne vont point…
Le hasard aussi est riche d’opportunités, il faut regarder et marcher.
Marcher beaucoup, se laisser surprendre et ressentir ce qui deviendra des évocations.
Pour l’exposition, j’ai réalisé l’ensemble des épreuves sur papier aquarelle avec le procédé chimique de la Cyanotypie, faisant appel à une couche photosensible, inventé par Herschel en 1842, permettant d’obtenir un tirage monochrome bleu de Prusse viré ensuite par l’utilisation de tannins pour tendre vers les tons indigos ou sépia.

TERRE & PEAU – 2024
Interventions plastiques sur corps
La peau et l’encre, la peau et le kaolin

Les premières recherches photographiques de calligraphie et de peinture à l’encre blanche ou noire ont été réalisées en collaboration avec mon épouse Gabrielle.
La rencontre de MyZiMa, céramiste et sculptrice nous a permis de découvrir la barbotine, mélange dilué d’argile est d’eau qu’il est agréable d’utiliser comme de la peinture. L’idée est venue de s’appliquer soi-même la fameuse barbotine sur la peau, sur l’ensemble de son corps, et d’en éprouver les effets sensoriels. MyZiMa & Gabrielle Poncioni ont été ainsi photographiées individuellement, et en brouillant les pistes, durant leurs performances, au format carré et en monochrome. L’ensemble des images retenues a été réalisé sous la forme de cyanotypes tonifiés.
En parallèle, MyZiMa crée des porcelaines dont la forme et la texture sont inspirées des éléments corporels photographiés et de son propre ressenti avec la matière de la barbotine. L’exposition de ces recherches a été mise en place au Café Décintré, galerie d’art à Rainans en octobre 2024.

Les 17 et 18 mai 2025, une série de cyanotypes de la série « Terre & Peau » ont été présentés dans l’atelier de MyZiMa, lors des journées « Créativité et Savoir-Faire » mises en place par l’association ARTEMISIA / Rue de France 11 à Sainte-Croix / 078 690 07 71


BALCON-TRANSIT(S) – 2025
Mes parents m’ont permis de connaître le Balcon du Jura depuis mon plus jeune âge, nous venions de la région dijonnaise pour un week-end et durant les vacances scolaires. C’est aux Rasses que j’ai appris à skier au début des années 60 et découvert la randonnée pédestre et les musées de la région avec ma mère en particulier. C’est à Sainte-Croix que j’ai reçu mon premier sac-à-dos, acquis dans un magasin qui n’a pas changé Place du Pont et j’ai photographié dans le brouillard les fondations de l’hôtel-de-ville actuel qui était en construction.
Je n’imaginais pas quelques 25 années après mes derniers séjours je viendrais habiter dans la région et pouvoir contempler tous les jours le Chasseron depuis mon village de La Côte-aux-Fées.
Lorsque Jenny-Anne m’a fait le plaisir de venir à Luxeuil-les-Bains pour découvrir mes « Evocations luxoviennes » présentées au Musée d’Art et d’Histoire de la Tour des Echevins, elle m’a proposé de venir au Bunker exposer un travail sur Sainte-Croix. Ce projet m’a enthousiasmé et sa concrétisation après une année de déambulations et d’errances est présentée sous la forme de tirages réalisés avec la technique de la cyanotypie dans mon atelier, laboratoire et studio de La Côte-aux-Fées.
Sainte-Croix est célèbre dans le monde entier pour son passé, ses automates, boites à musique, caméras, machines à écrire, harpes… mais aussi pour son présent industriel, la ville en est indissociable; telle une perle sur un écrin, Sainte-Croix brille sur le Balcon du Jura, en lisière jurassienne, entourée d’une forte et puissante nature.
Le bourg est aussi une ville frontière, où les fermetures éclair des « toblerones » et les bunkers en sentinelle témoignent d’un passé où le béton se voulait protecteur.
Ainsi, depuis quelques 60 années je transite sur le Balcon du Jura. L’exposition qui est présentée dans la galerie Le Bunker est un arrêt sur image, une synthèse intimiste de mes ressentis, de mes interpellations sous la forme d’évocations photographiques. Il ne s’agit pas d’un voyage touristique mais intimiste, de pérégrinations intérieures liée au regard que j’ai porté sur le Balcon du Jura.

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