Peinture et bijoux Chmetz
Erika Chmetz (2 juillet 1943- 27 janvier 2023)
Erika naît à Morges dans une famille modeste. Elle y est élevée –sans tendresse- dans un environnement a priori assez éloigné des milieux artistiques. Sa mère lisait néanmoins beaucoup ; Erika sera elle-même une lectrice insatiable tout au long de sa vie. Par ailleurs, ses parents avaient pour inhabituel hobby celui de « réparateurs de poupées ».
Erika aurait souhaité aller étudier aux Beaux-Arts, mais faute de moyens, elle a plutôt fait un apprentissage de technicienne dentiste, puis a pratiqué ce métier pendant une douzaine d’années dans un laboratoire de la région lausannoise.
A cette époque, elle dessine, elle peint sur porcelaine, elle commence une collection de livres de peinture qui deviendra fort conséquente au fil des années, elle pratique l’équitation.
Erika rencontre Ivan, bijoutier, au début des années 1970. Ils s’installent à La Sagne sous Sainte-Croix en 1975. De par son métier, Erika connaissait certains aspects du travail du métal. Aux côtés de son mari Ivan, elle se forme à la bijouterie, qui deviendra son second métier. Jusqu’à 2019 environ, elle produira ainsi de très nombreuses pièces, colliers, bagues, bracelets, boucles d’oreilles, caractérisés par leurs motifs inspirés du monde végétal, leur aspect coloré et décoratif ainsi que leurs grandes dimensions.
Parallèlement, Erika pratique la musique (flûte à bec, puis chant classique), la politique, elle s’intéresse au cinéma, à la bande dessinée; elle suit l’actualité artistique de la région et visite un nombre incalculable d’expositions.
Elle explore nombre de techniques, tricot, crochet, couture. A partir de la fin des années 1990, elle peint, à l’aquarelle ou l’acrylique sur papier, bois, toile.
Erika et Ivan ont eu trois enfants, Agnès (née en 1974), Yseult (en 1975) et Florian (en 1977).
Grande et belle, dotée d’un beau rire franc et pratiquant un humour acéré, Erika avait aussi un côté plus sombre, et a ainsi mené sa vie en hyperactive intranquille.
Agnès Chmetz Cusin