dessin à l’encre et collage
Guillaume Fuchs est un artiste dessinateur et peintre suisse, né en 1985 à Genève. Formé à la Haute École d’Art et de Design (HEAD) en section Peinture/Dessin puis en Workmaster, il développe un travail à la croisée entre expérimentation visuelle, performance et son.
Si vous êtes adepte de visuels épurés et de couleurs charnues, passez votre chemin. Pour les autres vous ne serez pas déçus!
« Son travail, ouvertement inspiré par la culture punk, les comics et différentes techniques d’impression, réexamine l’attirail de l’anarchiste dont le profond sarcasme mène le genre/style et annonce de noires prémonitions. C’est un manifeste d’une impertinence audacieuse, dessiner sur plusieurs strates surréalistes. On peut s’y délecter des nombreux détails espiègles et grotesques, sans ostentation ni insolence, façonnés avec les soins dignes d’une femme d’intérieure suisse et orchestrés à la façon Neo-Dadaïste. » (extrait texte Christof Tannert)
« Avec l’utilisation du rotring, cette plume au bout très fin qui produit des sillons de haute précision, impossible de tricher. Chaque détail compte. L’artiste multiplie les traits pour façonner des mondes minutieux qui s’emboitent. Il y a quelque chose d’acharné et de hasardeux. Des
frises, des quadrillages, des murs de briques. Mais on est très très loin du gribouillage. Les patterns peuvent être anamorphosés et l’échelle de plan volontairement pas respectée, ça reste hyper bien maîtrisé… Il y a aussi des éléments empruntés au symbolisme ou au surréalisme. On ne serait pas étonné de tomber sur « Le cri» d’Edvard Munch ou «La Persistance de la mémoire» de Salvador Dali. D’autres dessins sont plus cryptiques : des flammes, des ondes de chocs, des codes informatiques. Autant de galaxies graphiques qui se déploient pour former un cataclysme immémorial. Ça m’a donné envie d’utiliser le terme « esthétique quantique » pour vous donner une idée.
Les fresques miniatures et débordantes de Guillaume nous propulsent dans une matrice. Naviguant sur des territoires futurs, les créatures archaïques qui l’habitent nous confrontent aux éclats du présent. »
Extrait de la Chronique : Emilie – RadioVostok
